II. L’existence
de la vérité
Maintenant
que vous avez bien pris conscience de la notion que nous nous faisons
de la vérité en ayant attentivement lu la précédente partie,
montrons donc que celle-ci existe bel et bien.
Depuis
le début l’on se pose la question suivante : Qu’est-ce que
la vérité ?
Or
l’on devine une preuve de son existence implicitement liée à
cette interrogation. Car lorsque nous cherchons une réponse à cette
question, nous désirons qu’elle soit juste, vraie. Eh quoi !
si l’on ose dire, nous cherchons dans ce cas la vérité vraie.
Ce
qu’il se passe donc, c’est qu’avant même de définir cette
notion de vérité, intuitivement nous l’utilisons. Pourquoi
tenterons-nous de vérifier l’existence de notre objet ? :
parce que nous voulons qu’il soit. Ici, la notion de la vérité
que nous avons définie, nous voulons vous montrer qu’elle est
vraie – qu’elle est – n’est-ce pas ? Nous
faudrait-il parler de la vérité de la vérité, et ainsi de suite ?
C’est le serpent qui se mort la queue, une boucle infinie. La
notion de vérité telle que nous l’avons définie est donc une
évidence, elle ne peut se démontrer puisque celle-ci même est
requise dans ce but.